top of page
Rechercher

Ostéo et kiné ? Quelles différences ?

  • Photo du rédacteur: MARTINEZ Lauriane
    MARTINEZ Lauriane
  • 16 oct. 2024
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 16 nov. 2024

La kinésithérapie et l'ostéopathie sont deux disciplines complémentaires dans le domaine des soins physiques, mais elles présentent des approches et des modalités de prise en charge distinctes. Pour mieux comprendre leurs différences, cet article explore plusieurs points clés : la nécessité d'une prescription médicale, les remboursements, l'approche globale ou ciblée, la rééducation, et la fréquence des séances.


1. Prescription médicale : obligatoire ou non ?

  • Kinésithérapie : La kinésithérapie est une profession paramédicale qui nécessite une prescription médicale pour être pratiquée. Le patient doit donc consulter un médecin généraliste ou spécialiste (rhumatologue, orthopédiste, etc.) pour obtenir une ordonnance qui spécifie la nature des soins et leur durée. Cela s'applique notamment aux cas de rééducation post-traumatique, de douleurs musculo-squelettiques ou de pathologies respiratoires.

  • Ostéopathie : En revanche, l'ostéopathie peut être consultée en accès direct, sans prescription médicale. Les patients peuvent prendre rendez-vous de leur propre initiative pour consulter un ostéopathe. Ce dernier agit en tant que praticien de premier recours, bien qu'il puisse recommander une consultation médicale si nécessaire.


2. Remboursements

  • Kinésithérapie : En France, les séances de kinésithérapie sont partiellement remboursées par la Sécurité sociale, à condition qu'elles soient effectuées sur prescription médicale. En général, la Sécurité sociale rembourse environ 60 % du tarif conventionné, et la mutuelle complémentaire peut couvrir les 40 % restants, selon le contrat du patient. Cependant, certains actes spécifiques ou non conventionnés peuvent entraîner des dépassements d'honoraires.

  • Ostéopathie : L'ostéopathie, en revanche, n'est pas remboursée par la Sécurité sociale en France. Toutefois, de nombreuses mutuelles proposent une prise en charge partielle des séances d'ostéopathie, souvent sous la forme d'un forfait annuel (nombre de séances ou montant global). Il est donc conseillé de vérifier les modalités auprès de son assureur.


3. Approche : ciblée ou globale ?

  • Kinésithérapie : L'approche du kinésithérapeute est majoritairement ciblée. Le kinésithérapeute se concentre sur la rééducation d’une zone précise du corps, souvent suite à une blessure, une intervention chirurgicale, ou pour traiter des douleurs spécifiques comme une tendinite ou une entorse. Il travaille sur des protocoles de rééducation, en utilisant des exercices de renforcement musculaire, de mobilisation articulaire, et des techniques spécifiques (massages, électrothérapie, etc.).

  • Ostéopathie : L'ostéopathie adopte une approche plus globale. Elle considère le corps dans son ensemble et cherche à rétablir l’équilibre général du corps, même si la douleur est localisée. Les ostéopathes partent du principe qu’un déséquilibre dans une région du corps peut avoir des répercussions sur d'autres parties. Ainsi, ils interviennent sur l'ensemble du corps, en agissant sur les articulations, les muscles, les viscères, et le système nerveux, dans le but d'améliorer la mobilité et la fonction globale du corps.


4. Rééducation : un point central pour la kiné

  • Kinésithérapie : La rééducation est l’un des axes majeurs de la kinésithérapie. Que ce soit après une opération, un accident, ou dans le cadre d'une maladie chronique, le kinésithérapeute aide le patient à retrouver la fonctionnalité de la partie du corps touchée. Les séances consistent souvent en des exercices répétitifs visant à renforcer les muscles, améliorer la souplesse, et restaurer la mobilité des articulations.

  • Ostéopathie : L'ostéopathie n’est pas spécifiquement axée sur la rééducation au sens où l’entend la kinésithérapie. Bien que l'ostéopathe puisse intervenir après une blessure pour améliorer la mobilité ou soulager les douleurs résiduelles, il n’est pas spécialisé dans la rééducation fonctionnelle intensive. Son rôle consiste plutôt à lever les blocages et rétablir l’équilibre corporel pour aider le corps à se guérir lui-même.


5. Fréquence des séances : régularité ou ponctualité ?

  • Kinésithérapie : La fréquence des séances de kinésithérapie est souvent plus élevée que celle des consultations ostéopathiques, notamment en phase de rééducation. Selon la prescription médicale, le patient peut être amené à suivre plusieurs séances par semaine pendant une période définie, parfois sur plusieurs mois, en fonction de l'évolution de sa condition.

  • Ostéopathie : Les consultations d'ostéopathie, en revanche, sont généralement plus espacées. En fonction du problème, une à trois séances peuvent suffire, avec un intervalle de plusieurs semaines entre chacune. L'ostéopathie vise un soulagement rapide et durable des symptômes, sans nécessiter de rendez-vous fréquents. Toutefois, certaines pathologies chroniques ou des troubles persistants peuvent nécessiter des suivis plus réguliers, mais cela reste moins intensif que pour la kinésithérapie.


6. Techniques utilisées

  • Kinésithérapie : Les techniques employées en kinésithérapie sont variées et dépendent des objectifs de rééducation. Cela peut inclure des massages, de la mobilisation passive ou active, des exercices physiques, l’utilisation d’appareils comme les ultra-sons ou les électrostimulateurs, ainsi que des étirements spécifiques. La kinésithérapie est également couramment utilisée pour traiter des troubles respiratoires ou neurologiques, en aidant par exemple à restaurer des fonctions motrices après un AVC.

  • Ostéopathie : L'ostéopathie repose sur des techniques manuelles spécifiques, sans recours à des appareils ou à des exercices physiques répétés. L'ostéopathe travaille avec ses mains pour restaurer la mobilité des tissus (articulations, muscles, viscères). Les manipulations sont généralement douces et visent à relâcher les tensions, à ajuster la position des structures, et à améliorer la circulation des fluides corporels.


Conclusion

Bien que la kinésithérapie et l'ostéopathie visent toutes deux à soulager la douleur et à améliorer la mobilité, leurs approches et méthodes diffèrent nettement. La kinésithérapie est principalement axée sur la rééducation fonctionnelle et nécessite une prescription médicale, avec des séances régulières remboursées par la Sécurité sociale. En revanche, l'ostéopathie, accessible sans ordonnance et partiellement remboursée par certaines mutuelles, se concentre sur une approche globale du corps et intervient de manière plus ponctuelle pour restaurer l'équilibre corporel.

Ainsi, le choix entre kinésithérapie et ostéopathie dépendra souvent de la nature du problème à traiter, des besoins du patient, et des recommandations médicales.

 
 
©2024LaurianeMartinez - Site crée sur Wix
bottom of page